En lisant cet article, ma copine de fac m'a dit qu'elle avait pensé à moi... A vous de juger !!!!!!

Dix rendez-vous et dix éjaculations précoces plus tard, j’en suis à me demander s’il n’est pas grand temps de quitter Luc.

J’y ai longtemps et mûrement réfléchi. Pour être sûre, j’ai même appelé ma pote Lucile, pour lui demander si, à son avis, j’étais une nymphomane sans coeur. Lucile, Dieu la bénisse, a rétorqué que le problème n’était pas tant la vitesse éjaculatoire de Pas Touche que l’absence de dédommagement érotique post-rapidum-coïtum.

Comme les arguments se bousculaient dans l’entonnoir de ma décision, j’ai fait une liste :

-          Pour : intelligent, drôle, mange ses spaghettis sans faire de bruit, ponctuel, gentil avec les animaux et les petits enfants.

-          Contre : éjaculateur précoce, ignorant des bonnes manières au lit.

J’ai bien pensé aborder la question avec lui avant de prendre ma décision. Je veux dire, quand on atteint l’orgasme en quelques secondes, la moindre des politesses n’est-elle pas de rendre la pareille à la partie adverse ? 

On n’apprend pas ça aux hommes de 33 ans ? Aurais-je dû lui dire, d’un ton primesautier : « Oh, regarde : un clitoris ! Si tu as le temps, pourrais-tu, je ne sais pas, faire ami-ami avec lui ? » Par ailleurs, cet individualisme n’est-il pas l’indice d’un égoïsme généralisé ?

OK, je le quitte.

Mais comment ? En face à face, bien sûr. A la loyale. Classe et adulte. J’étais en train se zoner sur le net pour voir s’il était en ligne- pas pour le larguer par msn, quelle horreur ! Juste pour en discuter-, quand je reçois un mail. De lui. Ca disait : « Je sais que je devrais te le dire en face. J’admets, je suis lâche. Mais j’ai rencontré quelqu’un d’autre et, même si j’ai passé de super moments avec toi, je crois que je m’entends mieux avec elle. J’espère que tu n’en souffriras pas trop, et qu’un jour, on pourra être amis. » (tous des lâches, note personnelle) 

Saloperie de karma.

Fiona Schmidt, Cosmopolitan